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L’homme est-il né végétarien ou omnivore ?

Le végétarisme se pratique de plus en plus en Europe et de nombreux restaurants végétariens ouvrent leurs portes pour le bonheur de nos papilles. L’Allemagne et l’Angleterre se hissent en haut du podium avec 10% de la population adepte du régime végétarien. La France fait figure de mauvais élèves avec 5% de végétariens ou végans d’après une étude de l’institut de sondage Harris Interactive réalisée en 2017.

Pourtant, de nombreuses données scientifiques et épidémiologiques prouvent les bienfaits d’une alimentation végane sur la santé de l’homme. Pour les carnivores convaincus, le régime végétarien est une aberration. Selon eux, les êtres humains seraient par nature omnivores. Cet argument est très souvent repris pour plébisciter la consommation d’aliments d’origine animale. Alors en dehors des considérations éthiques et sanitaires, est-ce que l’homme est-il vraiment végétarien ?

Des controverses sur le régime alimentaire de l’homo sapiens

Depuis de nombreuses années, la communauté scientifique s’est intéressée aux coutumes alimentaires de nos lointains ancêtres durant la préhistoire. D’après les peintures rupestres, il est indéniable que l’homo sapiens pratiquait la chasse il y a 30 000 ans. Les nombreux ossements d’animaux retrouvés dans les grottes prouvent également que nos cousins éloignés mangeaient de la viande.

Toutefois, notre espèce est apparue il y a 300 000 ans et à l’heure actuelle, aucune donnée ne permet de conclure avec certitude si à l’origine, l’homme était omnivore ou végétarien. Néanmoins, très tôt des grands chercheurs étaient convaincus que nos ancêtres pratiquaient le végétarisme. Georges Cuvier (1769-1832), un grand anatomiste français avait déclaré que « L’anatomie comparée nous enseigne que l’homme ressemble aux animaux frugivores et aucunement aux carnivores ». Cette théorie avait été reprise par le célèbre Darwin (1809-1882) au milieu du XIXe siècle puis par le paléontologue britannique Thomas Henry Huxley (1825-1895). Ce dernier, président de la Royal Society avait judicieusement souligné que l’homme, venant avant la hache et le feu, ne pouvait pas être omnivore.

Une physionomie mal adaptée pour chasser

Les mammifères dont nous faisons partie ont une anatomie conçue en fonction de leur mode d’alimentation. Ainsi, les êtres humains ne possèdent pas les attributs nécessaires pour être de bons chasseurs. Notre odorat n’est pas assez développé pour suivre une piste, notre vision est trop limitée pour débusquer une prise. Les êtres humains ne sont pas non plus dotés de griffes pour capturer aisément une proie.

Une mâchoire plus proche des frugivores

Chez les carnivores, la cavité buccale est large alors que l’ouverture de notre bouche est petite. Notre dentition n’est pas composée de nombreux crocs pointus et espacés indispensables pour saisir et déchiqueter la viande. Nos muscles faciaux sont développés comme ceux des herbivores de manière à faciliter le long processus de mastication alors que notre muscle temporal n’est pas épais et rebondi comme chez les carnivores L’anatomie des omnivores comme les ours est très semblable à celui des carnivores.

Un système digestif similaire aux herbivores

Notre salive contient des enzymes digestives contrairement à celle des animaux carnivores et omnivores. De plus, notre appareil digestif est très similaire à celui des herbivores avec un intestin grêle d’une longueur 10 à 12 fois la taille du corps contre 3 à 6 fois dans le cas des carnassiers. Avec un pH de 5, l’acidité de notre estomac est identique à celui des frugivores contre un pH de 1 pour les mammifères mangeant de la viande. De plus, notre foie n’est pas capable de dégrader la vitamine A, une molécule présente exclusivement dans les aliments d'origine animale. Les études physiologiques comparatives des différentes espèces montrent sans ambiguïté que les êtres humains sont par nature végétariens. N'hésitez pas à tester l'un des nombreux restaurants végétariens pour goûter des mets succulents alliant originalité et gastronomie.